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Adam eut-il des frères ? Races, science et la Genèse avant Darwin

par Lael Weinberger (auteur invité)
traduit par Timothy Smith

La relation historique entre l’évolutionnisme et le racisme est aujourd’hui plutôt bien connue. Depuis Darwin lui-même jusqu’à Adolf Hitler, l’affirmation de la supériorité d’une « race » sur une autre s’est fondée sur des principes évolutionnistes. Les créationnistes utilisent cela depuis des années comme exemple majeur des dangers sociétaux induits par l’évolution,1 et les évolutionnistes en ont reconnu la réalité historique.2 Particulièrement depuis la publication de One Blood,3 les créationnistes se sont trouvés en première ligne pour réfuter le racisme à partir de la Bible. Le récit de Genèse 1-11 exclut toute justification du racisme. Il présente aussi un récit historique (la dispersion des peuples depuis Babel) qui explique l’origine de ce qu’on appelle les races, qui concorde très bien avec notre compréhension de la génétique.

Racisme antibiblique pré-darwinien

Une question surgit naturellement : si le récit de la Genèse représente un argument aussi convaincant contre le racisme, était-ce déjà le cas aux temps prédarwiniens ? (Notez que les créationnistes n’ont jamais prétendu que Darwin eût « causé » le racisme ; ils soulignent simplement que la théorie de Darwin a été utilisée pour légitimer un mouvement qui existait déjà.) Un examen historique révèle que le récit biblique de la création a toujours joué un rôle pour contrecarrer le racisme. Ce n’est pas pour nier qu’il y ait eu en effet de nombreuses tentatives (discréditées) pour tirer des arguments racistes de la Bible.4 Tout ce que je dis, c’est qu’il existe une histoire très longue et largement négligée au cours de laquelle la Genèse a été reconnue comme un obstacle à un racisme qui soit intellectuellement défendable. On constate cette relation fascinante : quand arrive le racisme, la Bible se retire.5

Les Pères de l’Église rejetaient le racisme

En commençant par les Pères de l’Église, on s’aperçoit que le christianisme orthodoxe [au sens étymologique du terme] affirmait que ce que l’on appelle les différences raciales n’affectent en aucune manière l’unité de l’espèce humaine. Considérons l’affirmation de Saint-Augustin : « Quiconque est né humain en quelque lieu que ce soit […], quelque apparence inhabituelle il puisse avoir […] ou quelque étrange il puisse paraître sur certains aspects, c’est un humain, descendant d’Adam. »6 La descendance commune de tous les humains à partir d’un seul homme, Adam, était centrale. (Ceci contraste significativement avec la vision de l’un des philosophes non chrétiens les plus connus et les plus admirés, Aristote, qui déclarait que certaines personnes étaient esclaves par nature.7)

La vision chrétienne demeura l’opinion prédominante jusqu’au dix-neuvième siècle, mais elle connut plusieurs remises en cause. Au seizième siècle, certains suggéraient que l’humanité était constituée de plus d’une espèce, descendant de plus d’un couple originel. Adam et Ève n’étaient pas seuls ! Mais ceux qui émettaient ces idées (Paracelse, Giordano Bruno, Giulio Vanini) étaient des libre-penseurs radicaux et des hérétiques dont les idées ne pénétrèrent pas le courant principal à cette époque.8 Cependant, ces idées furent de grande importance pour les pensées racistes qui devaient surgir par la suite.

Isaac de la Peyrère et les pré-Adamites

Celui qui fit la jonction entre les radicaux de la Renaissance et les sceptiques des Lumières fut Isaac de la Peyrère, de Bordeaux. Peyrère, homme excentrique, raviva le polygénisme dans les années 1600. Il se posa en défenseur d’un étrange remaniement de l’histoire dans lequel Adam était uniquement l’ancêtre des Juifs. C’était la même idée que celle suggérée par l’hérétique Bruno un siècle plus tôt, mais Peyrère échappa à la même épithète en proclamant qu’il faisait concorder les Écritures avec les découvertes scientifiques du moment. Les historiens suspectent qu’il avait des arrière-pensées. Peyrère était un catholique d’origine juive et, apparemment, il désirait replacer les Juifs persécutés au sein d’une race supérieure à celle de leurs persécuteurs français. Quel meilleur moyen pour cela que d’exclure les Français de la descendance d’Adam !9

Peyrère fit quelques remous avec sa théorie, mais lorsque les Lumières s’épanouirent dans les années 1700, sa théorie fit des éclaboussures – au pluriel. Le polygénisme commença à gagner significativement en popularité. Les radicaux des Lumières suivirent la voie tracée pour eux par les radicaux de la Renaissance.

Le racisme des « Lumières »

Les Lumières étaient en grande partie une affaire antichrétienne, mais sur le sujet de l’origine de l’humanité, elles demeurèrent tout d’abord proches de la vision chrétienne orthodoxe : l’homme a été créé, et l’humanité forme une même entité.10 Toutefois, cette vision était justifiée par des arguments non chrétiens. Comme le note l’historien Reginald Horsman, cette approche non chrétienne eut pour résultat une sécularisation croissante et ouvrit la porte à des modifications chaque fois qu’arrivait une nouvelle théorie qui semblait plausible.11 Et celles-ci ne mirent pas longtemps à arriver.

Ces nouvelles théories étaient bâties directement sur les radicaux de la Renaissance. Elles se basaient toujours sur l’existence de plus d’un seul couple originel. Le raisonnement était similaire à celui de Paracelse et de Bruno. Il était difficile d’imaginer que toute l’humanité, depuis les habitants des îles jusqu’aux Européens, descendait d’un seul couple originel. Il devait donc y en avoir d’autres ! Ce récit des origines est appelé polygénisme. Le récit biblique d’un couple originel unique est appelé monogénisme.

Tout d’abord, un obscur docteur anglais suggéra la chose suivante : « Bien que cela soit quelque peu hétérodoxe [non orthodoxe, ou hérétique], je suis persuadé que les races noire et blanche sont […] issues [respectivement] de premiers Parents n’ayant pas la même couleur de peau. » Des voix plus influentes firent rapidement écho à ce sentiment. L’un des polygénistes les plus célèbres du dix-huitième siècle fut Voltaire. Le tristement célèbre philosophe athée déclarait qu’il était évident que « les Blancs barbus, les Nègres aux cheveux crépus, les races jaunes aux longs cheveux et les hommes imberbes ne descendent pas du même homme », quoi que puisse en dire quelque « homme vêtu d’une longue soutane noire » (un curé). Selon l’historien Léon Poliakov, le polygénisme fournit également la base à Voltaire pour « justifier » l’esclavage.12

Un phénomène intimement lié à la montée du polygénisme fut la montée d’une vision hiérarchique des races. En d’autres termes, ce que l’on appelle les races furent classifiées en en considérant certaines comme meilleures que d’autres. Bibliquement parlant, il n’y a aucune base à cela. Historiquement, les grands penseurs chrétiens ont rejeté ces classifications. Saint-Augustin déclarait que c’est de l’orgueil impie « d’avoir en horreur le fait d’être égal à d’autres hommes qui Lui sont assujettis [c’est-à-dire, assujettis à Dieu] […] Au lieu de [se soumettre à] Sa loi, l’orgueilleux cherche à imposer sa propre loi à ses égaux ».13 Les modérés des Lumières (distincts des radicaux, qui étaient polygénistes) commencèrent par rejeter eux aussi l’idée d’une hiérarchie. Mais il devint de plus en plus courant de faire des comparaisons entre les Européens et les autres « races » (en particulier les Africains) qui étaient presque toujours en défaveur de ces dernières.14 Encore une fois, cela n’implique pas qu’ils furent les premiers à le faire, mais ils amplifièrent grandement cette tendance.

Par exemple, Jean-Joseph Virey remarquait ceci : « L’Européen, appelé par sa haute destinée à gouverner le monde qu’il sait comment illuminer par son intelligence et soumettre par son courage, est la plus haute expression de l’homme et à la tête de la race humaine. Les autres, une horde misérable de Barbares, ne sont rien de plus que son embryon. »15 Et Emmanuel Kant écrivit ceci en 1755 : « Les Nègres d’Afrique n’ont par nature aucun sentiment qui s’élève au-dessus d’une broutille […] La différence entre ces deux races d’hommes [les Blancs et les Noirs] est si fondamentale […] qu’elle apparaît aussi grande au regard des capacités mentales que de la couleur. »16

En 1775, Bernard Romans publia une description de la Floride dans laquelle les Indiens recevaient un traitement similaire à celui des Africains. Il relia clairement le polygénisme à la supériorité raciale (supériorité de sa propre race, bien sûr). Il déclara que les Indiens forment une espèce différente des Européens et écrivit qu’« il y avait autant d’Adam et d’Ève […] que nous trouvons d’espèces différentes dans le genre humain ».17

Il ne fallut pas longtemps pour que le récit du polygénisme et la supériorité de la race européenne ne soient reliés à un nouveau mythe qui devint extrêmement populaire parmi les universitaires européens, depuis la fin du dix-huitième siècle jusqu’au milieu du dix-neuvième siècle. (Cela fut associé à son tour à un engouement pour la recherche linguistique qui contribua aussi à la montée de la « haute critique » de la Bible.18) Les composantes de base de ce mythe académique impliquent l’Inde, l’Europe et une orientation antibiblique chez les chercheurs. L’histoire se présente comme suit : les ancêtres de la race européenne apparurent dans les montagnes du Caucase ou du Cachemire dans la partie ouest de l’Inde, et se dirigèrent vers l’ouest (d’où le terme Caucasien). Ils apportèrent avec eux la sagesse de l’orient ancien – les principes de liberté et d’une société avancée antérieurs à l’Ancien Testament juif. (Exclure l’Ancien Testament était important pour beaucoup d’antisémites associés à cette nouvelle théorie raciale.) Cette race pure des premiers Européens fut appelée la race aryenne.19

Aussi incroyable que cela puisse nous paraître aujourd’hui, les théories du polygénisme et de l’existence d’une race aryenne venue de l’Inde se combinèrent pour devenir un paradigme dominant de l’anthropologie dès les années 1830. Et c’était là plus qu’une simple spéculation académique. Ces hypothèses furent utilisées directement, tant pour justifier que pour promouvoir des attitudes et des actions racistes en Europe et aux États-Unis.

Antisémitisme

En Allemagne, des érudits antisémites zélés produisirent plusieurs « bibles aryennes ». C’étaient des révisions des Écritures qui corrigeaient ce qu’ils supposaient être des mythes juifs de l’Ancien Testament, leur apportant une touche empreinte de religion asiatique. Un exemple des changements effectués était la transformation de Moïse en Manu, personnage central de la religion védique, précurseur de l’hindouisme.20 On peut voir à quel point ces spéculations devinrent délirantes en regardant les liens qui furent établis entre d’anciens mythes nordiques, l’ancienne religion indienne et la suprématie aryenne, tout cela prêché en se basant sur une explication polygéniste de l’histoire humaine et sur l’hypothèse des « Européens venus d’Inde ». Léon Poliakov appela ceci « le phénomène déconcertant du néopaganisme germanique ».21 Ces étranges mythes raciaux d’Europe, incluant ceux basés sur le polygénisme et sur l’hypothèse indienne, posèrent les fondations historiques sur lesquelles les justifications darwiniennes du racisme allaient pouvoir s’intégrer dans les années à venir. Cela devait culminer avec l’édifice quintescent du racisme établi par les nazis.22

Effets sur les États-Unis

Revenons à la première moitié du dix-neuvième siècle, et concentrons notre attention sur les effets du racisme scientifique européen aux États-Unis. Certes, il existait des monogénistes qui étaient racistes, et il y eut des tentatives, toutes discréditées, pour trouver des arguments racistes dans la Bible.23 Mais on a largement oublié à quel point la pensée polygéniste joua un rôle important dans le débat américain concernant les races et l’esclavage.

Dans les premières années de la République, la vision biblique et celle des Lumières sur l’unité de l’humanité étaient prédominantes. Un médecin, Charles Caldwell, commença le premier assaut significatif sur l’unité des humains en Amérique en 1811. Reginald Horsman documente la réaction qui s’ensuivit de la manière suivante : Caldwell fut immédiatement attaqué par les chrétiens en raison de sa remise en cause de la Genèse. Caldwell tenta de se défendre en déclarant qu’il n’avait aucun doute sur la Genèse, mais qu’il ne croyait pas que l’environnement pût expliquer les races. Il suggéra une intervention non biblique de Dieu pour créer des races différentes. Horsman écrit ceci : « Cela ne satisfit généralement pas les croyants fidèles à la Bible, qui présumaient avec raison que toute attaque contre l’unité de la race humaine finirait par remettre directement en question la Genèse. »24

Des années 1830 aux années 1850, les périodiques les plus influents en Amérique, particulièrement dans le Sud, étaient remplis de reportages sur la science raciale européenne ou (plus fréquemment) de versions à l’américaine de ces théories. On évitait le polygénisme lui-même – son opposition avec la Genèse était trop directe – mais il y était fait allusion de temps à autre. En 1839, le Southern Agriculturalist publia un article qui le suggérait avec précaution : « On est presque tenté de croire qu’il doit y avoir eu plus qu’un seul Adam, chaque couleur différente ayant son propre parent originel. »25 En 1842, l’intérêt pour le polygénisme était si grand que l’on commença à en discuter dans le Democratic Review, l’un des journaux les plus influents de la nation sur le plan politique. Au départ, le Review publia un article qui défendait la descendance commune de l’humanité d’Adam et Ève. Mais avant 1850, le Democratic Review rétropédalait. Il déclarait qu’il était scientifiquement prouvé que les races étaient intrinsèquement des espèces différentes. On reconnaissait le polygénisme comme une explication plausible.26

Louis Agassiz et Josiah Nott sur le polygénisme

Agassiz était probablement le scientifique le plus important en Amérique en ce qui a trait au polygénisme. Agassiz était reconnu très largement comme le meilleur zoologiste d’Amérique du milieu du dix-neuvième siècle, et ses croyances religieuses étaient plutôt excentriques. Il professait croire en la Bible, mais était un créationniste progressiste avec des croyances clairement non bibliques. Il croyait que Dieu avait créé chaque animal et chaque plante exactement où ils devaient demeurer, que la terre était très vieille et que l’histoire naturelle se divisait en quatre phases distinctes séparées par des extinctions de masse (après lesquelles il fallait que Dieu recrée les créatures disparues). Il croyait qu’Adam était Caucasien et que la Genèse ne décrivait que l’origine des Blancs. Le soutien d’Agassiz pour le polygénisme a largement contribué à rendre cette vision acceptable en Amérique, et de nombreux défenseurs de l’esclavagisme furent ravis de pouvoir s’appuyer sur son autorité.27

Si Agassiz était le scientifique le plus en vue à défendre le polygénisme, Josiah Nott en était le grand polémiste. Nott était l’un des plus ardents défenseurs des inégalités et de l’esclavage. Le polygénisme était un point de départ fort commode pour défendre son point de vue. Ses écrits furent publiés dans quelques-uns des plus grands périodiques du Sud, dans lesquels il n’hésitait pas à s’attaquer directement à la Bible, déclarant que « l’histoire physique de l’humanité est […] totalement irréconciliable avec le récit donné dans le livre de la Genèse ».28

Les croyants fidèles à la Bible versus le polygénisme

Néanmoins, il restait toujours des personnes voulant défendre le point de vue biblique de l’unité des humains. Le révérend Thomas Smyth était renommé pour ses arguments puissants contre les polygénistes. Les plus grands journaux de Nouvelle Angleterre critiquaient les arguments racistes, reconnaissant qu’ils remettaient totalement en cause l’ensemble du récit de la Genèse.29 Même dans le Sud, plusieurs se rendaient compte des implications désastreuses sur la Bible de ces théories racistes. William Archer Cocke écrivit ces mots incisifs dans le Southern Literary Messenger :

« S’il existe des espèces distinctes d’Homme, alors la Bible est fausse ; s’il existe d’autres races que les descendants d’Adam, ils ne sont pas sous le jugement de “la désobéissance première de l’homme” et la scène tragique du Calvaire n’est rien d’autre qu’une moquerie et une illusion. »30

Conclusion

Cette analyse incisive nous ramène au cœur du problème. La Bible ne donne aucun fondement pouvant justifier la supériorité d’un groupe de personnes sur un autre. Nous sommes tous issus « d’un seul sang », descendants d’un seul homme, Adam, qui fut créé à l’image même de Dieu. Pourtant, pendant des siècles, l’homme pécheur a tenté de contourner cette réalité, et une tactique a été établie de longue date pour justifier le racisme au nom de la science et de l’érudition. Ainsi, la science raciste s’est constamment opposée à la Bible.

Comme je l’ai mentionné plus haut, le lien entre l’évolution et le racisme est bien établi. Les racistes prédarwiniens auraient peut-être dû attendre Darwin pour développer certains de leurs meilleurs arguments,31 mais l’utilisation d’une science antibiblique à des fins racistes était déjà une tradition. En examinant un échantillon des théories prédarwiniennes utilisées pour justifier le racisme, j’espère avoir montré comment cette tendance s’est manifestée au cours de l’histoire.

Les tentatives de rationalisation du racisme inhabituelles, étranges et même parfois ridicules, se sont succédé au cours des siècles. La Bible a été ridiculisée, ignorée, attaquée ou tordue pour tenter de la conformer aux idéologies racistes totalement étrangères à son message. Mais son véritable message est demeuré clair pour tous ceux dont l’esprit s’est conformé aux Écritures, plutôt que de faire concorder les Écritures à leur esprit déchu. Le racisme, même lorsqu’il se déguise sous forme de science, a toujours été antibiblique. Nous avons un ancêtre commun : Adam. Et vous ne pouvez classifier une partie de votre famille dans la catégorie des animaux sans que cela se répercute sur vous.

Références

  1. Henry M. Morris, A History of Modern Creationism (San Diego: Master Books, 1984), chapitre 2. Retour au texte.
  2. Par exemple, Edward J. Larson, Evolution: The Remarkable History of a Scientific Theory (New York: Modern Library, 2004), pp. 98-99, 114, 114-156, chapitre 8. Retour au texte.
  3. Ken Ham, Carl Wieland et Don Batten, One Blood: The Biblical Answer to Racism (Green Forest, Arkansas: Master Books, 1999). Retour au texte.
  4. One Blood réfute de manière efficace les arguments des racistes pseudo-bibliques au chapitre 7. Retour au texte.
  5. Race and Manifest Destiny: The Origins of American Racial Anglo-Saxonism (Cambridge, Massachusetts: Harvard University Press, 1981) de Reginald Horsman m’a initié à cette histoire. Retour au texte.
  6. Saint-Augustin, cité dans Brendan O’Flaherty et Jill Shapiro, ‘Apes, Essences, and Races: What Natural Scientists Believed about Human Variation, 1700-1900 [article en anglais]’, Université de Columbia, New York, article de discussion du Département d’économie n°0102-24, mars 2002, p.8. Retour au texte.
  7. Aristote, Politique 1, 4. Retour au texte.
  8. O’Flaherty et Shapiro, p. 9; Leon Poliakov, The Aryan Myth: A History of Racist and Nationalist Ideas in Europe, Edmund Howard, trans. (New York: Basic Books, 1974), pp. 132–133; Horsman, p. 45; Richard H. Popkin, ‘The Philosophical Basis of Eighteenth Century Racism’, dans Harold E. Pagliaro, ed., Racism in the Eighteenth Century, Studies in Eighteenth-Century Culture, vol. 3 (Cleveland: Case Western Reserve University, 1973), p. 251. Retour au texte.
  9. Poliakov, pp. 132-133; Popkin, pp. 252-253. Voir aussi Grigg, R., Pre-Adamic man: were there human beings on Earth before Adam? [article en anglais], Creation 24(4):42-45, 2002; Lubenow, Marvin L., ‘Pre-Adamites, sin, death and the human fossils [article en anglais]’, Journal of Creation 12(2):230, 1998. Retour au texte.
  10. O’Flaherty et Shapiro, pp. 13-16; Horsman, pp. 45-46. Retour au texte.
  11. Horsman, p. 46. Retour au texte.
  12. Citations de John Atkins et Voltaire, citées par Poliakov, p. 175. Retour au texte.
  13. Saint Augustin, La Cité de Dieu, XIX, 12. Retour au texte.
  14. O’Flaherty et Shapiro, pp. 16-18. Retour au texte.
  15. Virey, cité par Horsman, p. 49. Retour au texte.
  16. Kant, cité par O’Flaherty et Shapiro, p. 18. Retour au texte.
  17. Romans, B. cité par Horsman, p. 52. Retour au texte.
  18. Pour une critique vive et concise de la haute critique, voir Gary North, The Hoax of Higher Criticism (Tyler, Texas: Institute for Christian Economics, 1989); voir aussi les articles correspondant au thème Who really wrote Genesis? [articles en anglais]Retour au texte.
  19. Horsman, chapitres 2, 3; Poliakov, chapitre 9. Retour au texte.
  20. Poliakov, pp. 208-209. Retour au texte.
  21. Poliakov, p. 105. Retour au texte.
  22. C’est en fait un résumé de Poliakov, op cit.; au sujet de Darwin et du nazisme, voir aussi Henry M. Morris, The Long War Against God [livre en anglais] (Green Forest, Arkansas: Master Books, 2000) pp. 60-82; Jerry Bergman, ‘Darwinism and the Nazi race Holocaust [article en anglais]’, Journal of Creation 13(2):101-111, 1999; Richard Weikart, From Darwin to Hitler: Evolutionary Ethics, Eugenics, and Racism in Germany, Palgrave Macmillan, New York, USA 2004 (voir review [article en anglais]). Retour au texte.
  23. Concernant les monogénistes et l’esclavage, voir O’Flaherty et Shapiro, p. 23; sur la malédiction imaginaire de Ham, voir One Blood ch. 6. Retour au texte.
  24. Horsman, p. 117. Retour au texte.
  25. Horsman, p. 141. Retour au texte.
  26. Horsman, pp. 145-148. Retour au texte.
  27. Edward J. Larson, Trial and Error: The American Controversy Over Creation and Evolution, 3e édition (New York: Oxford University Press, 2003), pp. 11-12; A. Hunter Dupree, ‘Christianity and the Scientific Community in the Age of Darwin’, dans David C. Lindberg et Ronald L. Numbers, eds., God and Nature: Historical Essays on the Encounter Between Christianity and Science (Berkeley: University of California Press, 1986), pp. 356-358; Horsman, pp. 132-133, 151. Retour au texte.
  28. Horsman, pp. 151-155. Retour au texte.
  29. Horsman, pp. 147-149. Retour au texte.
  30. Horsman, p. 149. Retour au texte.
  31. Peter J. Bowler, Evolution: The History of An Idea, rev. ed. (Berkeley: University of California Press, 1989), p. 88. Retour au texte.